Pour beaucoup d'entre nous, quelques centimètres de poudre sur les sommets suffisent à faire naître une irrépressible envie de glisse. A skis, en snowboard ou sur une luge, les sports d'hiver font partie des plaisirs hivernaux. Mais leur impact environnemental interpelle.
Un ciel bleu, de la neige en abondance, l'appel des pistes se fait sentir. Les porte-skis sont fixés sur le toit. Les lattes et les habits chauds retrouvent la lumière du jour. Et toute la famille embarque pour une journée de glisse, le coeur léger. Cependant...
LA VOITURE, BÊTE NOIRE AU PAYS DE L'OR BLANC
En Suisse, 95 % des skieurs rejoignent les domaines skiables en voiture. Ce chiffre, obtenu auprès des abonnés du Magic Pass, explique en partie l'ampleur des bouchons sur les routes des stations. Malgré cela, la voiture conserve de nombreux avantages et permet de transporter facilement son matériel sans avoir à se soucier des correspondances ou des horaires. Mais cette omniprésence de l'automobile alourdit l'impact environnemental du ski. Ainsi, le simple déplacement des skieurs représente entre 50 % et 70 % de l'empreinte carbone des stations.
Pour encourager la mobilité douce, les destinations proposent depuis longtemps des tarifs préférentiels combinant un forfait de ski et un billet de transports publics. Certaines veulent aller plus loin. Depuis 2019, le train Verbier Express permet par exemple de relier Genève au Châble en deux heures et sans changement. Dès cet hiver, une ligne similaire sera lancée au départ de Fribourg. D'autres stations organisent des bus depuis les centres urbains. Et si pour certains, la voiture demeure indispensable, mieux vaudrait privilégier le covoiturage et les domaines skiables proches.
L'HIVER NE SE LIMITE PAS AU SKI
Le ski fait partie des symboles de la Suisse et est pratiqué par 35 % des Helvètes, selon l'étude « Sport Suisse 2020 ». L'hiver dernier,
avec l'apport des touristes, 25 millions de journéesskieur ont été comptabilisées dans le pays. Pourtant, le ski alpin est l'une des activités hivernales les plus polluantes. Entre l'enneigement artificiel, la préparation nocturne des pistes et le fonctionnement des installations, les sports de descente nécessitent d'imposantes infrastructures très gourmandes en énergie.
Des alternatives existent. Le ski de randonnée, par exemple, connaît un essor fulgurant, en particulier dans les pays ayant fermé leurs pistes durant la pandémie. Toujours sur des lattes, le ski de fond permet de ressentir les plaisirs de la glisse sans gravir les montagnes. Et pourquoi pas une sortie en raquettes, au calme, pour s'aérer le corps et l'esprit ? Pour les amateurs de sensations fortes, le bonheur se trouve peut-être dans le snowkite. Le principe ? Des skis aux pieds, une voile tenue à bout de bras. Comme du kitesurf, mais sur de la neige.
S'ÉQUIPER DIFFÉREMMENT
Pour toutes ces disciplines, s'équiper est une nécessité. Il faut des vêtements, et du matériel qui sommeille à la cave une bonne partie de l'année. Au chapitre de l'habillement, il est possible d'opter pour des marques écoresponsables qui utilisent uniquement des matières recyclées et des fibres naturelles. De manière générale, un pull en laine naturelle sera toujours plus respectueux de l'environnement qu'un polaire synthétique. Et contrairement à ceux que tricotait grand-maman, ces vêtements ne piquent désormais plus vraiment. Pour les habits comme pour le matériel, il est bon de se souvenir que le seconde main évite la surconsommation. Tout comme louer plutôt qu'acheter. Enfin, une luge ou des skis en bois et non en plastique permettent de glisser l'esprit léger et confèrent un style rétro plus tendance que jamais !